Matière : zoom sur le coton (ép. 1)
Omniprésent dans le domaine de la mode et des accessoires, le coton représente à lui seule 60-70% de la production textile dans le monde. Une place de choix qui n’est pas sans conséquence pour la planète et les travailleurs qui participent à sa production. En tant que fournisseur d’articles en coton pour certains de nos clients, nous avons défriché pour vous la multitude d’informations qui circulent sur le coton conventionnel et ses pendants biologiques et recyclés.
Episode 1
Coton conventionnel ou « vierge »
Il s’agit du coton cultivé de manière intensive dont les principaux pays producteurs sont la Chine et l’Inde. Le cotonnier est une plante extrêmement gourmande en eau : la production d’un kilo de coton nécessite entre 7'000 et 29'000 litres d’eau ! Si on prend l’exemple d’un tote bag standard de 200g, cela représente en moyenne 3'600 litres et une émission de 5,2 kg de CO2. Sans compter que le coton traditionnel est l’une des cultures qui utilise le plus de pesticides. Les plantations consomment plus de 20% des agro-insecticides alors qu’elles ne représentent qu’environ 3% des surfaces cultivées. 1, 3
De plus, la chaîne de production du coton, dans sa totalité, est une puissante émettrice de CO2 et une importante source d’effets collatéraux écologiques et sociétaux : exposition aux adjuvants chimiques des cultivateurs et des populations proches des plantations, conditions de travail abusives et rémunération insuffisante, détérioration des eaux, appauvrissement des sols et des ressources naturelles, impacts néfastes sur la faune et la flore locale, etc.
Il existe plus de 700 labels uniquement pour le domaine du textile ! De quoi perdre la tête et se laisser facilement berner par des certifications / initiatives qui ne sont en réalité que du greenwashing.
Pour le coton, nous demandons à nos fournisseurs d’être certifié Oeko-Tex Standard 100 car c’est pour nous la base afin de garantir les qualités sanitaires et écologiques de la matière (exempte de produits toxiques pour le corps et pour l'environnement). Pour qu’un article puisse être certifié Oeko-Tex Standard 100, il faut que chacun de ses composants (allant du tissu brut, au fil utilisé par la couture, aux étiquettes, boutons, ou encore aux teintures et apprêts appliqués) ait été testé et approuvé conforme aux exigences de test du Standard 100. Cela implique également que le fournisseur soit soumis à des audits réguliers vérifiant sa conformité. 2
Inovacomm prend comme référence Oeko-Tex Standard 100 car il s’agit d’un système de certification uniformisé à l'échelle mondiale pour tous les produits textiles bruts, semi-finis et finis à toutes les étapes de traitement ainsi que pour tous les matériaux accessoires. Sur la base de son catalogue de mesures complet et strict, les critères d'essai et les valeurs limites vont bien au-delà des normes en vigueur sur le plan national et international. Grâce à ce concept, le Standard 100 par Oeko-Tex est une certification de référence dans le textile.
Sources :
1) www.textileexchange.org
2) www.oeko-tex.com
3) www.who.int
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